vendredi 10 juillet 2015
Félicitations !!!
Je viens de voir vos résultats à tous, BRAVO !!! Il y a de magnifiques réussites !
Et je suis obligée de féliciter tout particulièrement les 1e ES1 qui ont TOUT déchiré à l'oral !!!!!
Je savais que vous étiez des killers. Plusieurs 17, plusieurs 18, plusieurs 19, et même deux 20 ! Pierre et Andréa, vous êtes les meilleurs !
Merci à tous pour cette super année que l'on a passée ; et j'espère que vous n'oublierez pas tout ce que l'on a fait en français pour les cours de philo l'année prochaine ;-)
Bonnes vacances à tous, profitez bien !
Mme Renner
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vendredi 19 juin 2015
Oh my God !
Je vois les sujets, et là je me dis que j'espère vraiment, VRAIMENT que vous avez révisé à partir des corrigés du blog. On retombe quasiment sur le DST des 1e S1 du début d'année, c'est dingue !!
J'espère que ça s'est bien passé pour vous tous.
Le texte à commenter était assez difficile, ou en tout cas assez surprenant pour du théâtre (vous avez bien pensé à dire qu'il s'agissait d'un monologue bien sûr... car même s'il s'adresse à la mort, techniquement, il est seul en scène !), mais il était poétique et riche de sens, en particulier dans les interrogations sur la mort et la solitude. Il y avait une belle ouverture à faire sur la tirade de l'inconstance de Dom Juan, ou sur le personnage seul, car il est entièrement opposé à Alexandre le Grand dans son attitude et son discours sur les terres à conquérir (mais vous pouviez faire bien d'autres ouvertures bien sûr !).
La dissertation était du grand classique, pas trop dure pour le coup ; vous aviez des choses à dire à partir du travail fait sur les différentes mises en scène de Dom Juan (toujours...) : Mesguich, Bluwal, Lassale. Vous pouviez aussi parler des deux versions du Tartuffe : celle de Braunschweig (pour ceux qui se souvenaient du DVD), et celle de JM Russo vue au Centre Robert Doisneau de Meudon-la-Forêt.
Qui s'est lancé dans l'écriture d'invention ?? Nous avions fait le même type de sujet pour le dénouement de Dom Juan, mais vous savez que c'est un choix risqué même s'il a été travaillé en classe...
Je suis impatiente de connaître vos impressions ; n'hésitez pas à me tenir au courant en commentaire !
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mardi 16 juin 2015
M***E et descriptifs
Une IMMENSE IMMENSE pensée pour vous tous pour vendredi matin.
Je sais que vous êtes au point, essayez de vous faire plaisir sur les textes, et surtout, si vous ne devez réviser qu'une chose jeudi soir, c'est LA FICHE METHODE !
Par ailleurs, je vous signale que l'on vous distribuera avant les épreuves le descriptif complet des séquences faites dans l'année, signé par le chef d'établissement, pour les oraux (sans les textes !). Ne partez pas sans le descriptif vendredi après les épreuves ; si on ne vous l'a pas donné, je serai dans les parages, passez me voir.
Vous devrez aller aux oraux avec ce descriptif et vos lutins proposant les textes en deux exemplaires, ainsi qu'avec deux exemplaires de chaque œuvre intégrale (Dom Juan, Les Liaisons dangereuses, L'Etranger). Prêtez-vous les livres entre vous.
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samedi 30 mai 2015
Les textes de la séquence 6, L'Etranger
Le lien vers les textes 18, 19, 20, et 21 (un seul document pdf).
Le lien vers les documents complémentaires : textes sur l'absurde et textes sur la jalousie.
Les plans sur les textes arrivent un jour prochain....
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Les vidéos "bons conseils"
Voici un lien vers de courtes vidéos sur le site de "l'étudiant", qui vous donnent plein de bons conseils pour réviser avant les écrits et les oraux !!
Sur le blog d'Amélie (www.commentairecompose.fr)
Comment mettre à profit les 30 minutes de préparation à l'oral !
Et tous les articles de ce blog liés à l'oral.
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mercredi 13 mai 2015
Accompagnement personnalisé Mme Baly
Les élèves qui vont en AP avec Mme Baly la semaine prochaine (1e ES1 et 1e S1) doivent réviser la partie entretien des séquences 4 et 5.
Les élèves de 1e ES1 doivent bien se présenter mardi prochain au cours !!
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Petit changement dans l'organisation
Je vois que certains d'entre vous, en 1e S1, passent dès le vendredi 22 mai après-midi en oral blanc.
On fera donc la séance de révisions le vendredi 22 au matin, au lieu de la lecture analytique du texte 20.
Les cours du mardi 26 et vendredi 29 seront consacrés aux deux derniers textes de l'année.
N'oubliez pas de préparer toutes vos questions sur les textes pour ce cours du 22 mai. On travaillera aussi sur le texte complémentaire "la Chevelure" de Baudelaire, que nous n'avons pas fait en classe (Séquence sur la poésie).
lundi 11 mai 2015
Le texte de Perec
(Portrait de George Perec)
Voici le scan du texte de Perec.
vous pouvez bien sûr présenter ce texte aux examinateurs, sans oublier de numéroter les lignes de 5 en 5 !
Une lecture détaillée d'INDIANA de George Sand (SQ3)
Une lecture analytique détaillée du texte ; il n'y a pas énormément de relevé de procédés, mais une explication davantage liée au sens du texte, qui est très long.
Plans et textes sur la poésie
(Vieille femme grotesque, ou La Duchesse laide, Quentin Metsys, 1513)
Voici les plans plus ou moins détaillées que vous pouvez envisager pour l'explication des poèmes vus en classe (et le lien vers les textes). Je vous rappelle cependant l'importance d'adapter votre plan à la question posée par l'examinateur...
ATTENTION : Google Drive ne garde pas mes numéros de lignes, n’oubliez pas de les rajouter à la main de 5 en 5 !
Pierre de Ronsard, "Je n'ai plus que les os..."
I. La mise en scène de la mort
1) La corps décharné
2) Le champ lexical de la mort physique
3) Une élégie, mais une mort abordée sans frayeur
II. Les adieux du poète
1) La répétition des "adieux"
3) Un poème languissant (rythme / [an]/[on])
2) Les amis et leur rôle
Paul Scarron, "Vous faites voir des os..."
I. La description morbide d'Hélène
1) L'apostrophe à une femme "animal"
2) Les dents (dans les 2 quatrains : périphrase / rythme / expansions nominales...)
3) Un rire morbide (rire et mort)
II. Le poète, conseiller de la dame (ou Les conseils du poète à Hélène)
1) De forts conseils (les impératifs /1er tercet)
2) Du rire à la mort (1er tercet)
3) Un rire "mortel" (2e tercet : [r] et effet de chute)
Charles Baudelaire, "Une charogne"
Il y a de très très nombreux plans disponibles sur Internet pour ce poème.
En voici un possible, mais allez fureter à droite à gauche pour travailler vos fiches si vous le souhaitez...
I. Un nouvel objet poétique : une charogne
1) Une description évoqué à partir d'un souvenir commun
2) Une description très réaliste et sans complaisance (hypotypose)
3) Les oppositions et l'ironie
II. La fonction poétique de la charogne
1) Rapports entre la charogne et la femme
2) Une réflexion sur le temps qui passe et sur la mort : memento mori ("Souviens-toi que tu vas mourir")
3) La puissance et le rôle de l'art (musique, peinture mais surtout poésie)
Eugène Guillevic, "Les Charniers"
Ce plan reprend les réponses aux questions étudiées en classe.
I. Des morts déshumanisés
1) La mise en valeur du charnier
2) Une évocation de la vie passée
3) La déshumanisation des morts
II. L'impuissance des vivants
1) Le poète comme témoin
2) Des questions sans réponse
3) Un anti-requiem
samedi 9 mai 2015
Les derniers devoirs de l'année !
(planche de la BD L'Etranger, par Jacques Ferrandez)
Lundi 11 mai
- Petit rappel : Je vérifie en classe les fiches pour les 17 premiers textes en vue des oraux blancs
- Préparer la LA 18, l'incipit de L'Etranger : travail sur le texte en lecture linaire ou sous forme de commentaire composé. On fera une mise en commun de vos travaux en classe.
Mardi 12 mai
Travail en classe sur l'absurde, à partir de documents donnés en classe (mais que vous pouvez déjà consulter ici).
Préparer le cours en répondant aux questions suivantes, en relisant éventuellement les 5 premiers chapitres du roman (jusqu'au meurtre de l'Arabe) et en répondant aux questions suivantes :
- Qu’est-ce qui semble vraiment
important pour le personnage, qu’est-ce qui donne un sens à sa vie, quelle est
sa raison de vivre, de se lever le matin ?
- Quel but poursuit-il ou en quoi
croit-il ? En l’amour, en l’amitié, en l’argent, au bonheur ?
Lundi 18 mai
Rédiger le commentaire composé de la LA 19 : Le meurtre de l'Arabe (première partie, chapitre 6), de "C'était le même soleil (...) sur la porte du malheur" (fin de la première partie du livre), en répondant d'abord aux questions suivantes en vous appuyant sur des passages précis du texte pour justifier votre avis :
- Meursault est-il un meurtrier ?
- Doit-il être condamné à mort ?
Mardi 19 mai
Cours sur Meursault et la question du sens. Préparer le cours en effectuant ce travail : Repérer, dans l’ensemble du roman, des passages qui révèlent que Meursault ne respecte pas la hiérarchie entre les choses ou l’échelle de valeurs qui guide généralement les autres humains, comme si tout se valait pour lui.
Vendredi 22 mai
Relire et préparer en vue de l'explication en classe la LA 20, la confrontation entre Meursault et l'aumônier (2e partie, chapitre 5) : "Alors je ne sais pas pourquoi (...) il a disparu", en répondant de manière argumentée aux questions suivantes :
- Pourquoi Meursault se met-il en colère contre l’aumônier ?
- En quoi les deux personnages ont-ils fait des choix de vie
opposés ?
- En quoi chacun des personnages croit-il ?
Mardi 26 mai
Préparer la dernière LA 21 : la fin du roman, de "Lui parti..." à "avec des cris de haine", en répondant d'abord à la question suivante : comment comprenez-vous cette fin, en particulier la dernière phrase ?
Vous préparerez un plan détaillé pour l'analyse de ce court passage.
Vendredi 29 mai
Révision des oraux en classe : préparer TOUTES les questions sur TOUS les textes vus depuis le début de l'année.
Lundi 1er juin / Mardi 2 juin
Travail sur les textes complémentaires sur la jalousie (disponibles ici). Répondez à la question suivante : Quelle vision de l’amour, et de la jalousie, chacun de ces auteurs propose-t-il ?
Vendredi 5 juin / lundi 8 juin :
- Lire Les Dimanches de Jean Dézert, de Jean de la Ville de Mirmont, disponible en ligne ici (après enregistrement, format epub, c'est gratuit !) ou à la médiathèque de Meudon ou sur amazon ici !
- Et on récupère le retard !! ;-)
Bon travail, c'est presque fini !!
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vendredi 1 mai 2015
Corrigé de l'écriture d'invention
(Magda Hueckel, Calmed Self-Portrait)
Voici la copie de Thomas LCT (1e ES1). Le devoir n'est pas toujours très clair, il aurait sans doute gagné à être mieux organisé, plus explicite dans ses enjeux. Cependant, ce qui sauve Thomas dans le choix de l'écriture d'invention, c'est son style, très personnel et touchant (et le peu de fautes d'orthographe !).
Rappel du
sujet :
Vous avez vécu un moment de bonheur privilégié au contact d’un lieu. Racontez
cette expérience en mêlant la description de cet espace, les sensations
qu’il suscite, et une réflexion sur la condition humaine.
[mise en place de la situation] C’est l’heure. C’est
comme ça. J’ai eu toute une vie pour la préparer, mais aujourd’hui, je ne suis
pas prêt. Je ne veux pas en rester là, j’ai trop de choses à revivre. Avez-vous
déjà traversé un océan ? Je veux le revivre, rien qu’une fois. Sentir la
puissance du vent dans mes oreilles, sentir le sang affluer dans ma main
cramponnée au mat. Je veux être seul, sans un souffle étranger à l’horizon. Je
ne veux pas en rester là… Marcher encore une fois sur la pierre souillée de la
grande muraille de Chine. Je veux encore une fois ressentir l’animation du
marché de Bogota, boire un café à une terrasse parisienne, le soleil imprégnant
ma peau. Je veux voir le soleil nous dire au-revoir en s’effaçant sous la mer,
avec la crainte qu’elle m’aspire. Respirer le souffle court de l’animal lors
d’une course de chevaux à Rome, me brûler les pieds sur le sable cuisant de
Rio, bousculer des passants dans l’agitation de Chicago. Je veux encore une
fois, rien qu’une fois, me réveiller dans la fraîcheur des draps, deviner le
rebord d’un sein, rougir à la vue de la beauté d’une femme. Laissez-moi rien
qu’une fois encore dormir éveillé, rire, sourire, manger, aimer, apprécier,
laissez-moi vivre, rien qu’une fois encore. Je veux lire, je veux dessiner, je
veux écrire. Dormir comme quand j’étais enfant. Crier pour ma victoire, pleurer
pour celle de l’autre. Goûter chaque atmosphère, Lima, Tokyo, Vancouver,
Dublin. Vous qui me plaignez, vous qui m’écoutez, laissez-moi vivre rien qu’un
instant car par-dessus tout, je veux y retourner.
[description du lieu et des sensations] C’est ici que
se rêve ma vie. Je m’y sens bien, je veux y vivre. Regardez là-bas, la lueur
sombre de l’éclaircie. J’y suis. Ma tête est froide, mon corps est chaud. Le
silence crie autour de moi, autour de nous. Là où je suis, le temps semble
m’échapper, mais je ris, je ris encore. La situation ma plaît, alors je ris.
Mes yeux pétillent, ma bouche danse. Ô oui ! laissez-moi rire, je vous en
supplie, je ne suis pas prêt. Je m’assois et je contemple. C’est là, sur
l’humidité de l’herbe, que je veux partir. Je veux la protéger car elle a
froid, passer la nuit à craindre les attaques de la pénombre et se réveiller,
mouillée, refroidie. Ce n’est pas une vie. Alors je m’assieds dessus pour la
réchauffer, et là je peux pleurer. Me sentir si bouleversé que s’échappent de
moi des larmes chaudes et rassurantes. C’est magnifique. Mais pour assister au
spectacle, il faut attendre. Alors je ferme les yeux, mais je ne veux pas
partir, me laisser aller. Je pense. Je repense à la vie qui est prête à
m’échapper.
[réflexion sur la condition humaine] On naît peu de
choses, pour mourir peu de choses. J’ai senti une première fois les bras
vibrants de ma mère. Je m’en souviens, ces larmes mélangées aux miennes. Un
jour, j’ai vibré en me sentant avancer. Puis j’ai pleuré quand elle m’a quitté.
J’ai cru [me] dominer quand j’ai voyagé, flanché quand le soleil battait. Je me
souviens. Comme tout va me manquer. J’apprenais à aimer la profondeur d’un
écrit, j’apprenais à aimer les nouveautés d’une odeur. [J’ai voulu repasser
devant ce lieu qui m’inspirait et m’ennuyait]. J’aspirais à voir cet enfant
rire. J’appréhendais chaque fois ce combat redouté. J’adorais sentir la joie
d’un rapport amical. Et je savourais chaque nouvelle langue que j’entendais
parler. Pitié, je veux revivre cela, rien qu’une seule fois.
Alors, j’ouvre
les yeux. Et je vis une dernière fois, une seconde fois. Je ne sais pas si je
suis mort, mais je suis là, assis dans l’herbe, elle est réchauffée et moi j’ai
froid. Et mes yeux s’ouvrent, une dernière fois. La ville s’éveille. Le soleil
gris tarde à se montrer. Les premières têtes sortent, les premiers cris
affluent. Cet oiseau si lent nargue le silence. Des sourires, des chants et le
vent. Ils sont heureux de se lever, heureux d’y retourner. Et je suis là, sur
mon herbe, à les contempler. Je voudrais revivre ça, une fois pour
m’émerveiller. Sentir le monde se réveiller. Mais d’un coup j’ai chaud. Le
confort de ma chambre revient et ils sont là, ils se tiennent prêts. C’est
l’heure, c’est comme ça. J’ai eu toute une vie pour la préparer mais
aujourd’hui je ne suis pas prêt. Alors je ferme les yeux et je laisse la vie
venir.
Vie, viens à moi.
J’ai beaucoup à te donner. Je trouverai encore le bonheur de m’ennuyer. Je
parlerai et je danserai, je t’écouterai, encore une fois. Tu ne m’as pas laissé
le temps de réfléchir. Tu m’as fait dormir pour m’entraîner, mais moi, je
voulais rester éveillé. Je n’ai pas eu le temps d’être heureux comme les gens
le sont. Tu ne m’as pas laissé aimer un amour partagé. Tu ne m’as pas laissé
penser à l’idée que j’imposerais. Tu ne m’as pas laissé te prouver que je
pouvais toucher le bonheur. Tu ne m’as pas donné l’envie de transmettre,
l’envie d’éduquer. Tu n’as pas voulu me laisser espérer. Par ta faute j’ai
laissé glisser le destin que j’avais tracé. Et toi ? Tu te moques. Tu fais
don de ce qui te plaît. Tu choisis, tu picores. Mais jamais je n’aurais pensé
que tu puisses autant t’acharner. Malgré ça je t’aime. Et puis c’est comme ça.
Je me suis préparé toute une vie et aujourd’hui je suis prêt. C’est l’heure et
c’est comme ça. Tu les vois ? Regarde ! Ils pleurent, ils se cachent.
C’est ça le bonheur pour toi ? Ils ont l’air d’être heureux ? Allez,
lâche-moi avec ton bonheur. C’est une mauvaise idée. Aujourd’hui je suis
heureux, demain je pleurerai. Tu ne sais pas ce que tu dis. Donne-moi un
baiser, une dernière fois, et dis-moi adieu. Je veux sentir ton souffle, une
dernière fois, ton rire, une dernière fois. Et vous là-bas ! Soyez
heureux. Et ne laissez pas la vie vous tromper. Car encore fois je meurs, et
vous, vous vivez.
***
Corrigé de la dissertation
(Jack Kerouac écrivant Sur la route)
Voici la copie de Martin L. (1e S1) ; la plan est l'un des plans possibles, vous pouviez choisir de traiter en deuxième partie uniquement de l'efficacité des genres fictionnels.
Le devoir n'est pas parfait, mais il est bien construit, la méthode (encore elle !) est rigoureuse, le plan et la réflexion sont clairs. J'ai revu un peu l'introduction...
[accroche] De grandes réflexions humaines sont
souvent au cœur des œuvres littéraires. Ces œuvres peuvent être basées sur la
vie de l’auteur, ou apparaître comme purement fictionnelles. [réécriture du sujet dans son intégralité] Une réflexion fondée sur l’expérience
personnelle de l’auteur semble-t-elle efficace pour traiter des grandes
questions humaines, telles que l’amour, le bonheur, ou encore la mort ?
[reformulation du sujet] Cette question nous
amène à nous interroger sur le rapport que l’auteur entretient à sa propre vie,
ses propres expériences, dans la création littéraire, lorsque celle-ci s’engage
dans les grands domaines de réflexion. Un lecteur sera-t-il davantage touché
par une histoire d’amour vécue réellement, ou par une construction fictionnelle
peut-être plus « parfaite » ? [problématique]
Ainsi, nous pouvons nous demander
si les réflexions littéraires portées par les genres de l’argumentation directe
se révèlent plus efficaces que celles engagées par les genres fictionnels. [annonce du plan] En premier lieu, nous verrons les
éléments qui font de l’argumentation directe un genre efficace, avant d’en
étudier les limites.
[Annonce de l’axe
et des sous-parties] Nous
verrons dans ce premier mouvement qu’une œuvre fondée sur l’expérience de
l’auteur peut se révéler efficace dans sa réflexion. En effet, (1) l’œuvre
bénéficie tout d’abord d’une
certaine légitimité ; (2) par
ailleurs, la réflexion menée peut être plus convaincante en raison de son
aspect réel. (3) Enfin, le genre
non-fictionnel est efficace grâce à la vérité indiscutable dont il est composé.
[1er
argument] Les genres « réels » possèdent une légitimité
qui les rende efficace. Le besoin que ressent l’auteur de partager son
expérience à travers son œuvre est justifiable et cela renforce l’impact sur le
lecteur. Par exemple, dans La Promesse de l’aube, Romain Gary mène des
réflexions sur la vie et la mort, qui sont légitimes en regard de sa vie
passée. Il en est de même pour Henri Barbusse dans Le Feu, où la guerre
et, à travers elle, la mort, sont abordées par un auteur ayant réellement vécu
dans les tranchées de 14-18. Ainsi, le vécu de l’auteur justifie sa réflexion
et la rend alors plus efficace.
[2e
argument] L’efficacité des œuvres inspirées du réel se traduit également par la force tirée de la
réalité. Le poème de Pierre de Ronsard, « Je n’ai plus que les os… »,
aborde le sujet de la mort en parlant de sa propre agonie, ce qui rend le
sonnet touchant et puissant, et alors plus efficace. De la même manière,
Franz-Olivier Giesbert, dans L’Américain, se base sur son expérience
personnelle pour évoquer la question de la famille, et la vie en général.
Diderot aborde également la notion de bonheur dans son essai Regrets sur ma
vieille robe de chambre, en fondant son récit sur sa propre vie. Ainsi,
l’expérience des auteurs apporte à leur réflexion une puissance, voire une
émotion qui la rendent plus efficace.
[3e
argument] Enfin, la
véracité d’une œuvre renforce l’impact du questionnement qu’elle contient. Cela
se traduit dans l’exemple du combat féministe : Annie Ernaux, dans La
Femme gelée, et Louise Weiss dans La Femme nouvelle sont deux
auteurs ayant mené des réflexions sur la femme et sa place dans la
société ; réflexions d’autant plus efficace qu’elles s’appuyaient sur des
événements appartenant à leur propre vie.
[bilan partie / transition] Ainsi, le caractère
véridique des œuvres se basant sur la vie de leurs auteurs peut les rendre plus
efficaces dans le cadre d’une réflexion sur les grandes questions humaines.
Cependant, les œuvres fondées sur l’expérience de l’auteur peuvent voir leur
efficacité limitée, au profit de genres appartenant à la fiction.
Nous allons à présent nous pencher sur les limites des genres de
l’argumentation directe, en
étudiant tout d’abord (1) le fait
que le genre « réel » peut être partial dans sa réflexion, ce qui
peut nuire à son impact. (2) De plus,
la dénonciation possible contenue dans une œuvre peut conduire à la
censure ; (3) enfin, il manque
parfois au genre plus direct un aspect plaisant et implicite, qui peut limiter
son efficacité.
Nous verrons en premier lieu que la prise de
parti de l’auteur peut nuire à l’impact de sa réflexion. Ainsi, Indignez-vous
de Stéphane Hessel exprime son opinion sur l’engagement et les valeurs du
combat, tout comme Les Justes d’Albert Camus. Mais l’œuvre de Camus peut
paraître plus efficace et influencer un plus large public, en raison de son
caractère fictionnel et plaisant. Le fait qu’un auteur prenne parti en son nom
au sein d’une réflexion peut donc réduire son efficacité, si son œuvre se base
trop sur son expérience personnelle, excluant de fait de nombreux lecteurs de
sa réflexion.
L’impact d’une œuvre que l’on qualifierait de
« réelle » est également diminué lors de dénonciations. Ainsi, le
« J’accuse » de Zola fut très critiqué par une partie de la
population française, et des auteurs comme Voltaire durent même fuir la France
la France à cause de pamphlets trop violents, par exemple contre la monarchie.
Au contraire, Les Lettres persanes de Montesquieu ne subirent pas la
censure, alors qu’elles contenaient elles aussi une forte dénonciation du
système monarchique en place, et des réflexions assez révolutionnaires sur la
société et sur l’homme. L’efficacité du questionnement mené par l’auteur à
partir de sa propre vie et en sa personne se trouve donc considérablement
réduite lorsque cette réflexion, condamnée par la censure, ne peut plus toucher
aucun lecteur.
Enfin, il peut manquer à l’argumentation
basée sur l’expérience personnelle de l’auteur un aspect plaisant qui
soutiendrait son impact. Des œuvres comme La Métaphysique des tubes
d’Amélie Nothomb ou L’Extase matérielle de Le Clézio traitent de sujets
comme le bonheur, la famille, l’amour ou Dieu. Ces réflexions profondes sont
néanmoins moins efficaces selon nous que Roméo et Juliette de Shakespeare, ou
Le Misanthrope de Molière, qui possèdent un aspect plaisant et dont la poésie
touchent la sensibilité du lecteur.
Ainsi, l’impact des réflexions menées par des
auteurs se basant sur leur expérience peut se trouver limité, au profit des
genres fictionnels qui possèdent une dimension plaisante et poétique plus
touchante.
[conclusion] L’auteur
peut donc choisir, pour mener sa réflexion au sein de son œuvre, de s’appuyer
sur sa propre expérience. En faisant ce choix, l’impact de son questionnement
peut se trouver renforcé par le caractère véridique et la légitimité de son œuvre.
Cependant, des éléments qui réduisent l’efficacité de se réflexion sont à
prendre en compte : la prise de parti ou la dénonciation peuvent ainsi
diminuer cet impact, et l’auteur peut alors privilégier les genres fictionnels,
qui véhiculent potentiellement plus d’émotions. Ces émotions peuvent être
positives, comme le rire chez Molière, ou négatives, comme chez Shakespeare.
Corrigé du commentaire (PEREC, Les Choses)
Voici la copie à l'identique de Nicolas R. (1e S1). Je n'ai pas eu le courage de retaper en intégralité celle de Pierre L. (1e ES1), mais elle était aussi bien ! Vous trouverez son intro en fin d'article.
Je vous laisse vous inspirer de la rigueur méthodologique ; à vous de travailler la deuxième partie pour trouver les annonces de parties, les procédés, les bilans, etc.
[accroche historique] Dans la deuxième partie du XXe siècle, durant l’ère de la
consommation de masse et du renouveau du divertissement, une nouvelle
génération d’auteurs va se questionner sur la question du sens de la vie, et en
particulier sur la question du bonheur. [présentation
auteur & mouvement] Georges Perec et les auteurs du Nouveau Roman, à
travers la remise en cause du genre fictionnel et la déconstruction du
personnage de roman, vont émettre une critique d’une conception du bonheur qui
s’établit selon eux dans la société de leur temps. Perec, dans Les Choses,
en 1965, propose la description de la vie monotone et routinière d’un jeune
couple. [présentation extrait] L’extrait soumis
à notre étude constitue la description de leur routine, de ce qu’ils
considèrent comme leur bonheur. [problématique et plan]
On pourra donc se demander dans quelle mesure l’auteur fait la critique de
cette conception du bonheur, routinier et matériel. En premier lieu, nous nous attacherons à la description qui est
faite de cette vision du bonheur, puis
nous analyserons la critique perceptible qu’en fait l’auteur.
[annonce axe principal et 3 sous-parties] Cet extrait apparaît
d’abord comme la description d’un bonheur calme et monotone. (1)
Ce bonheur repose en premier lieu
sur l’image d’un couple uni et anonyme, (2) puis sur la lenteur et la routine. (3) Enfin, il se manifeste par l’accumulation de plaisirs simples et
quotidiens.
[1er argument] D’abord, dans cet extrait, le couple est mis en scène comme l’image même
de l’unité, mais aussi de l’anonymat. Le premier
élément perceptible est la répétition du pronom de la
troisième personne du pluriel « ils ». Cette répétition est à
interpréter à la fois comme l’expression de leur unité, puisqu’aucune de leur action
n’est individuelle, tout est en commun, mais il faut aussi l’interpréter comme
la mise en évidence de leur anonymat : ces personnages n’ont pas
d’identité. Ils existent mais pourraient être n’importe qui. L’anonymat du
couple est encore mis en valeur par le manque de précisions sur le cadre
spatiotemporel. Aucune indication n’est donnée sur le lieu de l’action ni sur
l’époque. Bien au contraire, la répétition du
déterminant indéfini « Certains » renforce l’impression du
lecteur que le récit peut se dérouler à n’importe quelle époque, dans n’importe
quel lieu. [bilan de l’argument] L’anonymat et
l’unité du couple constituent donc
des piliers du bonheur des personnages.
[2e argument] Mais ce bonheur
repose sur un autre aspect qui est la lenteur. Ce bonheur est un bonheur
paisible. Certaines énumérations
d’actions expriment la lenteur du mode de vie des personnages : « ils
hésitaient à se lever de table ; ils finissaient une bouteille de vin,
grignotaient des noix, allumaient des cigarettes » (l.4/5). Cette
énumération montrent que les personnages vivent à un rythme lent, sans échéance
particulière. Le champ lexical du temps est
très développé : « des heures entières » (l.7), « le
temps » (l.9), « sans hâte » (l.11) ; il sert à rappeler le
détachement dont les personnages font preuve à l’égard du temps. Les adverbes utilisés caractérisent eux aussi très
précisément l’image du bonheur qui émane des personnages, comme le prouvent par
exemple « librement » (l.9), « longuement » (l.14) ou
« lentement » (l.17). [bilan de l’argument] Le
bonheur que vivent les personnages est donc
un bonheur paisible, calme. Il leur donne l’illusion de la liberté.
[3e argument] Enfin, cette vie si
idyllique est pour les personnages l’image même du bonheur car elle est
constituée d’une accumulation de plaisirs quotidiens. Cette accumulation se manifeste par la mise en place très
fréquente d’énumérations. La première d’entre
elle, lignes 1 et 2, peut même constituer une gradation ascendante :
« leurs balades et leurs films, leurs grands repas fraternels, leur projet
merveilleux ». La gradation va jusqu’à l’hyperbole avec l’emploi de l’adjectif « merveilleux ».
Ceci exprime la diversité des actions qui peuvent leur procurer du plaisir. En
parallèle, les énumérations d’objets lignes
23/24 et lignes 31/32 rappellent l’idée exprimée dans le titre du roman, Les
Choses. Le bonheur de ces personnages réside dans l’accumulation de choses
(« inépuisable somme » l.27) porteuses de bonheur. [bilan de l’argument] Le bonheur des personnages est donc matériel et repose dans
l’accumulation d’activités, d’objets, de divertissements.
[Bilan de la partie / Transition] Mais cette description d’un
bonheur idyllique en apparence ne doit pas être lue au premier degré. En effet,
elle est porteuse d’une critique sous-jacente.
Nous allons voir à présent que l’auteur exprime dans cet extrait
une critique plus ou moins perceptible. (1) Elle
consiste d’abord en la dégradation
du bonheur décrit ; (2) elle s’appuie ensuite
sur un certain sarcasme, (3) et se
conclut par une expression explicite de cette critique par l’auteur.
Ce bonheur, pourtant décrit dans des termes
parfaitement mélioratifs, n’est pas sans tâche. En effet, l’auteur dégrade
cette description de plusieurs manières. D’abord, l’emploi de la litote ligne 3
« ils n’étaient pas malheureux », rappelle que ce bonheur, avant
d’être une accumulation sans fin de plaisirs, est d’abord une simple absence de
malheurs. Le bonheur des personnages est ensuite décrit comme enfantin. La
scène brossée lignes 19 à 21 fait directement référence à une scène de cours de
récréation, où l’on trouve une « marelle », des enfants qui courent
« à cloche-pied », et qui « hurlent à l’unisson ». Mais en
plus d’être profondément puéril, ce sentiment de bonheur repose essentiellement
sur le ressenti et les sens des personnages. C’est ce champ lexical qui est
employé dans l’énumération de la ligne 18 : « leurs oreilles, leurs
doigts, leur palais ». Le bonheur décrit est donc dégradé, infantilisé et
ne repose que sur la perception subjective des personnages.
De plus, cette description du bonheur laisse
place à l’ironie, voire au sarcasme de l’auteur. Celui-ci se moque en effet de
ses personnages, et on le comprend dès la première ligne grâce à l’antithèse
permettant de décrire les appartements, « encombrés et
sympathiques ». Le sarcasme repose également sur les exagérations du
narrateur qui s’expriment à travers les très nombreuses hyperboles ; la
plus évidente est celle de la ligne 13, « l’expression évidente,
immédiate, d’un bonheur inépuisable ». Le ressenti des personnages est
poussé à l’extrême, jusqu’au ridicule. L’adjectif « formidable »
accolé ligne 34 aux noms « stabilité » et « plénitude »
exprime encore une fois l’exagération de l’auteur dans la description des
sentiments des personnages. L’ironie est également perceptible grâce à
l’emploi, par deux fois (lignes 16 et 35) du mot « synchrone » et
« synchronie ». Le sarcasme tourne ici l’unité du couple en dérision
en l’assimilant à une forme d’aliénation réciproque. Le bonheur des personnages
est donc maintes fois tourné en ridicule par l’ironie et le sarcasme.
Mais l’auteur va plus loin encore en
explicitant sa critique dans les dernières lignes de l’extrait. Il dresse une
critique du bonheur des personnages, qu’ils ressentent comme inné,
« presque viscéral » (l.32). L’expression « le bonheur était en
eux » (l.29) nous indique que les personnages comprennent le bonheur comme
une partie d’eux-mêmes, comme quelque chose de naturelle. La critique de cette
vision est explicitée par la métaphore qui lui est mise en opposition ; en
effet, ligne 44, ce bonheur fragile redevient « une sorte de contrat ».
la métaphore est filée dans les lignes suivantes puisque ce bonheur est ensuite
une chose « qu’ils avaient acheté », « de fragile et de
pitoyable ». Cette métaphore usant de termes péjoratifs constitue donc une
antithèse avec la perception du bonheur par les personnages, qui serait innée,
naturelle, et certainement pas quelque chose d’achetée ou de matérielle. Une autre
antithèse, ligne 42, rappelle la fragilité de ce bonheur ; « pas
grand chose » est mis en opposition avec « tout s’écroule » ;
ce bonheur est donc d’autant plus fragile qu’il peut être détruit en
intégralité par une petite chose. A la fin de l’extrait, l’auteur dresse donc
une critique explicite de ce bonheur routinier, monotone et matériel. Pour l’auteur,
ce bonheur n’en est pas un, car il suppose une forme d’aliénation à ce qui est
matériel, au divertissement de masse.
[conclusion] Ainsi, l’auteur,
après avoir dressé une description détaillée d’une certaine conception du
bonheur, basée sur l’harmonie d’un couple et leurs divertissements quotidiens,
émet une critique assez virulente de cette conception qu’il juge puérile et
matérielle. Comme Diderot l’avait fait dans Regrets sur ma vieille robe de
chambre, Perec parvient, par l’ironie, à faire surgir le non-sens, l’absurdité
d’une certaine conception du bonheur, une conception matérielle basée
uniquement sur le confort.
***
Pour le plaisir, l'intro de Pierre, simple et efficace :
Evoqué pour la première fois dans les colonnes du Monde au milieu des années 60, le mouvement du Nouveau Roman remet en cause les principales normes du roman établies au cours des siècles précédents. Le rôle du narrateur est redéfini par des auteurs tels que Nathalie Sarraute ou Georges Perec. De plus, la notion de personnage évolue, ce dernier perdant peu à peu son identité, résultat d'une description psychologique passée au second plan. Georges Perec, membre de l'OuLiPo, ouvroir de littérature potentiel, décrit dans son roman Les Choses, paru en 1965, la recherche du bonheur d'un jeune couple. L'extrait soumis à notre étude décrit les principaux loisirs du couple citadin. nous serons amenés à nous demander quelle vision du bonheur George Perec propose dans cet extrait. Nous analyserons tout d'abord l'expression d'un bonheur routinier rassurant, puis nous démontrerons que ce bonheur repose sur la consommation.
***
mardi 31 mars 2015
"Vanitas Vanitatum..."
jeudi 26 mars 2015
Liens sur le portrait de Gabrielle d'Estrées
Lien vers la fiche du tableau conservé au Louvre.
Lien vers quelques remarques intéressantes sur le tableau.
Lien vers les parodies et relectures contemporaines de l’œuvre.
Et enfin, plus de précisions sur Gabrielle d'Estrées ici, avec encore d'autres œuvres s'inspirant du tableau étudié en classe !
Le travail sur Epreuves / Exorcismes
Petite anthologie Michaux
A rendre le vendredi 17 avril (veille des vacances)
Travail préparatoire
- Sélectionnez quatre ou cinq poèmes dans le recueil Epreuves/Exorcismes.
- Faites des recherches sur Henri Michaux afin de rédiger un paragraphe sur cet artiste (poète, écrivain, peintre)
- Sélectionnez une ou plusieurs œuvres picturales, de Michaux lui-même ou d’autres artistes, afin d’illustrer votre « anthologie ».
- Rédigez un petit paragraphe critique sur chaque poème choisi, en expliquant pourquoi votre choix s’est porté sur ces textes précisément (quelques lignes suffisent).
Présentation
Votre anthologie pourra être présentée sous les formes
suivantes :
- Un petit « volume » (format A5, c’est-à-dire une feuille normale pliée en 2) agrafé
- Une « feuille de chou » poétique (format A3, c’est-à-dire deux fois une feuille normale), pliée comme un petit journal.
- Une vidéo, dans laquelle vous devrez lire les poèmes choisis et faire apparaître par écrit ou à l'oral la présentation du poète, ainsi que les raisons de vos choix de poèmes.
Bonne lecture !
*
lundi 23 mars 2015
Les devoirs de la séquence sur la poésie
(Portrait présumé de Gabrielle d'Estrée et de sa sœur,
Ecole de Fontainebleau, vers 1595)
Ecole de Fontainebleau, vers 1595)
Vendredi 17 mars
Chercher la définition d'un blason poétique et d'un contre-blason, et trouver un exemple, que vous imprimerez, pour chacun.
Lundi 30 mars
Préparer la lecture analytique du poème de Scarron, "Vous faites voir des os" (texte 15), en vue d'une présentation à l'oral
Mardi 31 mars
Préparer, par groupe de deux ou trois élèves, un diaporama sur les vanités au 17e siècle.
Vous présenterez au moins trois œuvres appartenant à ce genre, en étudiant quelques uns des principaux symboles présents dans les toiles. Votre présentation pourra proposer en ouverture une vanité plus contemporaine.
Vendredi 3 avril
Après avoir préparé une introduction rédigée sur le poème de Baudelaire, "Une charogne" (texte 16), répondez aux questions suivantes portant sur le texte :
1. Montrez que le beau et le laid se mélangent dans le poème
2. Relevez les champs lexicaux dominants et analysez-les.
3. Quelle image de la femme le poète donne-t-il ? De l'amour ?
Vendredi 10 avril
Préparer en binôme ou trinôme l’analyse du poème de Guillevic (texte 17), en répondant aux questions suivantes (que vous trouverez au dos du poème distribué en classe), de façon à présenter votre analyse à la façon d’un cours :
a) Qu’est-ce qu’un
requiem ?
b) Qu’est-ce qu’un
charnier ?
Des morts déshumanisés
1. Qui parle à qui,
dans la 1e strophe ? Quels rôles sont attribués au poète et au lecteur ?
comment l’apparition du charnier est-elle mise en valeur ?
2. Quel est l’intérêt
du tiret au vers 8 ?
3. Dans les vers 10 à
19, relevez tous les mots et expressions qui connotent la vie. Montrez qu’il y
a une chute en utilisant également l’évolution de la longueur des vers dans le
passage.
4. Expliquez quelles
expressions des vers 20 à 29 soulignent la déshumanisation des morts. Montrez
quels mots sont mis en valeur à la fin du passage. En quoi cela renvoie-t-il au
titre ?
L’impuissance des vivants
5. Qui parle dans les
vers 20 à 29 ? Quelle image est donnée de cet énonciateur ?
6. Qui désignent « nous
» et « eux » dans les vers 30 et 31 ? Quel type de rapport entre ces deux
instances cette strophe met-elle en valeur ?
7. Relevez, dans les
vers 34 à 40, trois mots dont le sens contraste totalement avec le début du
texte.
8. En utilisant votre
réponse à la question a, dites quelle formule est reprise est détournée dans
les vers 41 à 45. Quels éléments syntaxiques et sonores donnent à cette strophe
une certaine solennité ?
Vendredi 17 avril
Lire les deux textes complémentaires sur la parole poétique (E. Guillevic p.240 dans le manuel / Tahar Bekri p.252 dans le manuel) et répondre aux questions suivantes :
1. Quelle image de la poésie chacun des textes propose-t-il ?
2. Quel rôle est attribué au texte poétique par les deux poètes ?
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